Les taquineries et l'intimidation sur l’apparence physique peuvent avoir des conséquences à long terme sur les enfants lorsqu’ils grandissent. Les études montrent inlassablement que l’intimidation peut causer la dépression, l’anxiété, la baisse de l’estime de soi et de l’image corporelle durant l’adolescence et au début de l’âge adulte. L’intimidation peut venir de la famille et des amis. Parfois, les « moqueries » ou les « plaisanteries inoffensives » peuvent avoir d’importantes répercussions sur le rapport que les enfants entretiennent avec à leur corps.
Que puis-je faire pour mettre fin aux taquineries et à l’intimidation?
Les études montrent que chez les enfants à l'école primaire, les moqueries se manifestent généralement sous forme d’insultes sur l’apparence physique. L’intimidation basée sur l’apparence est plus commune entre les camarades de classe et les amis, même si on en retrouve aussi entre frères et sœurs.
Si vous êtes témoins d’intimidation, il est important de leur expliquer que ces commentaires peuvent blesser. Tentez d’établir des règles de famille stipulant que se moquer de l’apparence d’autrui est mal et ne sera pas toléré. Il est également tout aussi important de vous comporter comme un modèle devant vos enfants en évitant de faire des commentaires sur l’apparence des gens.

Il est très probable qu’un adulte se souviendra d’un commentaire qu’un membre de sa famille ou une personne à l’école a passé sur son corps.
Parler d'intimidation
Certains contextes pourront vous sembler plus difficiles que d’autres au moment d’apprendre aux enfants que ce genre de commentaire est inacceptable. Par exemple, si votre enfant qualifie une personne comme étant grosse, il est facile de lui répondre que « ce n’est pas gentil » ou qu’il ne doit pas « dire ça ». Cette réaction est néfaste, puisqu’elle renforce l’idée qu’être gros est mal et est à éviter.
Essayez plutôt de lui répondre comme ceci : « cette personne est plus grosse, tout comme d’autres personnes sont plus minces. Nous avons tous différentes formes et tailles et c’est ce qui nous rend uniques ». Cela leur enseignera que notre valeur n’est pas définie par notre apparence.
Le Docteur Zali Yager, experte en image corporelle et mère de trois enfants, affirme que « lorsque mon aînée a commencé à utiliser le mot “gros” […] je ne savais pas quoi faire, alors j’ai rapidement répondu “on n’utilise pas ce mot dans notre maison”. Même en travaillant dans ce domaine, mettre en pratique mes connaissances s’est avéré difficile ! Depuis, nous avons eu plusieurs discussions sur comment, quand et pourquoi nous devrions utiliser le mot “gros”. »
Voici quelques-unes des répliques favorites du Docteur Zali Yager :
Nous avons tous du gras, tout comme nous avons tous des ongles.
Certains ont plus de gras, d’autres en ont moins. Cela n’a pas vraiment d’importance.
Nous avons besoin des personnes de toutes formes et de toutes tailles pour que notre monde reste intéressant.
Tant que ton corps peut faire les choses que tu souhaites qu’il fasse, c’est la forme et la taille parfaite pour toi.
Chez les jeunes enfants, les taquineries et les moqueries basées sur l’apparence peuvent paraître plus subtiles et ne sont pas nécessairement vues comme étant utilisées avec « méchanceté ». Il se peut même qu’ils reproduisent des attitudes ou des commentaires observés chez leurs amis ou dans les médias.
Soyez curieux et demandez-leur pourquoi ils ont décrit la personne de cette façon et profitez de cette opportunité pour leur montrer comment traiter une personne avec compassion. Nous avons créé une liste pour vous aider.